Travailler au Brésil : portrait de Julia, expatriée à Rio de Janeiro
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Julia est parti de son Portugal natal après 10 ans passé en France. Elle va vous parler de son expérience au Brésil en temps qu’expatriée.
![](https://voyageur365.wordpress.com/wp-content/uploads/2022/03/rio-de-janeiro.jpg?w=1024)
Julia, 30 ans, est parti rejoindre son compagnon à Rio de Janeiro, qui est brésilien et travail dans une grande entreprise.
Qu’est-ce qui a motivé votre décision de vous installer au Brésil ?
Julia : Ma motivation vient de mon père ! Il a été « expat’ » dans de nombreux pays : la Russie, USA et le France. Aux vacances, je venais le voir et je me disais qu’il avait une chance de voyager à travers le monde pour découvrir de nouveaux pays. Une expérience de vie incroyable et fascinantes ! Lorsqu’il était en France, j’ai fait mon stage de fin d’étude dans une entreprise française travaillant au sein de l’aéroport de Paris. Ensuite j’ai voyagé au Chili, au Argentine et au Brésil à la fin de mon stage.
J’ai eu un véritable coup de cœur pour l’Amérique Latine et sans trop savoir comment le formuler, je me suis toujours dit que j’y reviendrais. Je n’avais pas de plan de carrière bien précis, mais une forte envie de devenir expatriée moi aussi… .
J’ai rencontré un pilote de la Tam.
Il était pilote au sein du Brésil , sur A320. Pour commencer l’aventure, je suis resté 90 jours comme le visa me le permet puis j’ai dû partir et nous avons décidé de faire uniao estavel.
Quel a été le rôle de votre mari dans votre décision d’expatriation ?
Julia : Pedro m’a toujours soutenue et il a tout fait pour que je me sente bien au Brésil, lors de mon premier séjour et à mon arrivée avec mon visa ! Ensuite, j’ai été sur les forums d’expatriés, pour découvrir le monde de la vie au Brésil et savoir comment bien m’adapter au Brésil. Mais j’ai mis 3 ans, pour vraiment décoller au Brésil.
Un autre point de vu celui de Stéphanie qui parle de son visa
Comment avez-vous pu obtenir un visa de travail pour votre mari ?
Stéphanie : En août 2011, André m’a accompagnée dans un voyage de repérage à São Paulo et nous avons eu la chance de rencontrer Frédéric Ronflard*, Directeur de Robert Walters Brésil, qui nous a vraiment conseillés de me faire inscrire dans les statuts de ma société pour que mon mari puisse obtenir également un permis et un visa de travail. C’est une mesure très difficile à obtenir, très longue et qui va sûrement être modifiée par l’Etat brésilien. Quoiqu’il en soit, même si Frédéric a été assez “brutal” et nous a un peu plombé le moral en nous disant que sans visa de travail André avait très peu de chances de trouver du travail, son conseil pour que j’entre dans les statuts de mon entreprise était judicieux. Nous avons donc lancé ces démarches. Mon plus beau cadeau de Noël est arrivé le 26 décembre 2011. J’ai reçu un mail d‘Ernst & Young (qui a très bien géré notre dossier de A à Z) nous informant que Brasilia avait approuvé mon visa et qu’il était envoyé en France pour qu’on le récupère au Consulat. Cette confirmation était pour nous deux, car André était rattaché à mon visa, ce qui voulait dire qu’il avait également le visa pour travailler au Brésil. Le permis de travail ou carteira de trabalho (permis de travail) est venu un peu plus tard. Lorsqu’on a su qu’on pouvait récupérer notre visa en France, on s’est dit : « Ça y est, l’aventure au Brésil, tous les deux, peut enfin vraiment commencer « . Moins de six mois après, il décrochait un emploi dans le secteur de l’informatique dans ce groupe à la fois très français et implanté internationalement, LVMH. André avait postulé via des moteurs de recherches brésiliens comme Monster. Sur les trente offres auxquelles il a postulé, seule une était gagnante car un chasseur de tête se trouvait derrière une offre pour une entreprise anonyme : c’était le poste pour LVMH !
Quel conseil donneriez-vous aux femmes actives qui viennent s’installer au Brésil ?
Stéphanie : Je conseillerais aux femmes de bien négocier leur départ avec leur employeur, avant de partir. Il faut bien réfléchir au fait que le couple ne vivra qu’avec un seul salaire pour deux. L’employeur, parfois mal renseigné peut vouloir donner, sans penser à mal, un visa peu adapté à l’employé. Il ne faut pas hésiter à imposer ses choix… ça aide pour le futur.
Sur le plan personnel, je pense que la communication au sein du couple et le fait de savoir ce que l’on attend de l’expatriation est primordial. Bien réfléchir et se définir des objectifs avant de partir permet de réajuster les projets si les choses ne tournent pas comme on le souhaite. Avec André, on s’était fixé le délai d’un an au total, dont 6 mois de recherches actives d’emploi pour André, pour prendre des décisions qui s’imposent.
Quel regard portez-vous sur São Paulo ?
Stéphanie : J’ai tout de suite beaucoup aimé l’énergie de la ville. Grâce à mon expérience à Mexico, je connaissais déjà l’ambiance d’une mégalopole et je n’ai pas été décontenancée par son aspect un peu inhumain. Très vite j’ai eu une idée des quartiers dans lesquels je souhaitais habiter (Moema, Perdizes, Bela Vista). Je suis très attirée par ce que le Brésil peut offrir aux portes de São Paulo : la plage, des activités nautiques… On peut découvrir de nouvelles choses très rapidement.
Comment voyez-vous votre futur au Brésil ?
Stéphanie : Avoir la chance de pouvoir mettre une nouvelle langue sur son CV et travailler avec des Brésiliens, c’est un challenge. Quand on m’a proposé le poste de contrôleur financier de zone à São Paulo, j’avais plus peur du défi que constituait ce nouveau poste que de la destination en elle-même. J’adore apprendre des autres et m’adapter à de nouvelles situations et cultures ! Je ne sais pas combien de temps nous allons rester ici. Mais mon rêve c’est qu’André me dise : ”j’ai un poste à New York” (ou dans un pays om mon entreprise a aussi une implantation) et hop ! C’est parti, c’est moi qui le suis et on continue notre vie d’expatriés à l’autre bout de la planète. Je pense qu’il faut profiter de l’expatriation pour visiter le monde et connaître d’autres cultures.
Votre intégration a l’air plus que réussie, mais il doit bien vous manquer un petit quelque chose de la France ?
Stéphanie : Le faible choix dans les rayons des supermarchés ! Je trouve qu’il y a peu de produits préparés… quand je rentre tard à la maison, je n’ai aucune envie de préparer des petits plats, je voudrais un truc “pouf” dans le micro-ondes c’est prêt ! En tant que française j’adore cuisiner, mais le week-end, quand j’ai le temps.
Qu’est-ce qui vous manque le moins de la France ?
Stéphanie : La crise, la déprime, l’ambiance morose… Je me tiens au courant de l’actualité en France à travers les journaux français que je lis en ligne, mes collègues restés en France ou encore ma famille avec laquelle je skype. J’ai ce sentiment triste qu’il ne fait pas bon être en France, et, si le Brésil ne finit l’année qu’avec 1,3% de croissance, je ressens des énergies et une dynamique bien plus positives qu’en France !
En nourriture la bonne glace à la vanille, car on ne trouve pas de vanille de Madagascar au Brésil, hélas.
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